Lorsqu'une entreprise en difficulté est placée en redressement judiciaire suite à son dépôt de bilan (état de cessation des paiements) et que le redressement de l'activité s'avère impossible, le Tribunal de Commerce décide alors la mise en liquidation judiciaire, procédure qui a les conséquences suivantes sur l'entreprise :
A noter qu'une liquidation judiciaire peut intervenir :
Une procédure de liquidation judiciaire peut toucher aussi bien des entreprises en tant que personnes morales ou physiques, que des commerçants, des artisans ou des associations. Les entrepreneurs individuels à responsabilité limitée (EIRL) risquent aussi d'être concernés par une telle procédure mais leur responsabilité est alors limitée à leur patrimoine affecté.
Lors de l'ouverture de la procédure de liquidation judiciaire, le Tribunal de Commerce désigne un Liquidateur Judiciaire, qui devient alors l'unique représentant de la société vis-à-vis des tiers. Le dirigeant de la société mise en liquidation est entièrement substitué dans ses droits et ses obligations par le Liquidateur Judiciaire, dont la mission consiste à :
Pour bénéficier d'une liquidation judiciaire simplifiée, l'entreprise doit répondre aux conditions suivantes :
La loi prévoit un ordre de priorité très précis dans le cadre du paiement des créanciers d'une société en liquidation judiciaire. C'est ce qu'on appelle l'ordre des privilèges. On parle ainsi de super privilège concernant les salariés, qui sont les créanciers les plus protégés, ceux qui sont payés en toute priorité en cas de retard sur les salaires.
Il existe des privilèges généraux et des privilèges spéciaux. En savoir plus sur l'ordre des privilèges.
La procédure de liquidation judiciaire est officiellement terminée lorsque le Tribunal de Commerce en prononce la clôture, suivant deux scénarios possibles :
Une fois la clôture de la liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de Commerce, le Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) radie l'entreprise liquidée, qui perd toute existence juridique. Il est alors définitivement trop tard pour les éventuels créanciers de déclarer leur créance et d'espérer un paiement.