Le droit des entreprises en difficulté
Le droit des entreprises en difficulté concerne les entreprises qui font face à des difficultés financières et qui pourraient être incapables de rembourser leurs dettes ou de faire face, à court terme, à leur passif exigible.
En France, le droit des entreprises en difficulté est principalement réglementé par le Code de commerce.
Voici quelques concepts généraux traités par le droit des entreprises en difficulté :
- Procédures de sauvegarde : cette procédure offre un cadre aux entreprises en difficulté afin de leur donner l'opportunité de restructurer leur dette tout en continuant leurs opérations de façon quasi-normale. Cette procédure est destinée à éviter la cessation des paiements et donc le déclenchement d'une procédure collective (qui peut entraîner la cessation d'activité et la liquidation judiciaire). Restructurer la dette et le passif exigible consiste à proposer un plan de redressement à ses créanciers, ce qui peut inclure la modification des modalités de remboursement ou la réduction du montant total dû.
- Mandat ad hoc et conciliation : avant même le stade de la procédure de sauvegarde, une entreprise peut solliciter l'assistance d'un mandataire ad hoc ou d'un conciliateur pour faciliter les négociations avec ses créanciers.
- Redressement judiciaire : si la situation financière de l'entreprise est plus critique, elle peut alors être placée en redressement judiciaire. Un administrateur judiciaire est nommé pour évaluer la situation et proposer des solutions, telles que la cession d'actifs ou la restructuration.
- Plan de continuation ou de cession : dans le cadre d'une procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire, un plan de continuation peut être proposé pour permettre à l'entreprise de poursuivre ses activités. Sinon, un plan de cession peut être élaboré pour vendre tout ou partie des actifs.
- Liquidation judiciaire : en dernier recours, si aucune solution ne semble possible pour le Tribunal de Commerce, l'entreprise peut être placée en liquidation judiciaire. Cela implique la vente de ses actifs pour tenter de rembourser tout ou partie de ce qui est dû aux créanciers.
- Administration judiciaire : dans certains cas, un tribunal peut nommer un administrateur judiciaire pour gérer les affaires d'une entreprise en difficulté, avec pour objectif de maximiser la récupération des créances des créanciers.
- Droit des sûretés : les lois sur les entreprises en difficulté peuvent également traiter des questions liées aux garanties et sûretés, qui déterminent l'ordre dans lequel les créanciers sont remboursés.
- Responsabilité des dirigeants : en cas de procédure collective, les dirigeants d'une entreprise en difficulté peuvent être tenus responsables s'ils ont commis des fautes de gestion ayant contribué à détériorer la situation de l'entreprise.